P.O.L
Lu par Marine
Comme il existe des collectionneurs de papillons, des obsessionnels du sudoku ou des spécialistes de la litote dans l’oeuvre de Lucien Fabre (lauréat du Goncourt 1923), il est des acharnés du titre, des maniaques de l’intitulé. Or, il nous a été offert ici un spécimen rare de titre parfaitement réussi. Car, il n’est nullement question ici de biographie, de roman échevelé ou d’analyse filmique. Non, il est bien question d’un supplément. D’un petit rab. D’une lichette . D’un saupoudrage de dernière minute.
Le principe est charmant. Le lecteur est en effet invité à reprendre une cuillère pour l’auteur, une pour sa mère, une encore pour Babara Loden, ou enfin pour la pauvre femme qui inspira la précédente, dans une sorte de mise en abîme en forme de mille-feuille. Toutefois, de la pâtisserie nous n’avons ici que la cerise (sur le gâteau), le glaçage (du bon moelleux au chocolat) et non point le corps roboratif et substantiel. Le propos est très alléchant mais il manque singulièrement de gras, ce qui est très cruel pour des gourmands.
Votre commentaire