Barbe Bleue, de Amélie Nothomb

20 Sep

Duvet bleu, mais duvet

Editions Albin Michel

Lu par Claire

 

Une barbe qui pique les yeux

C’était bien tenté. Mais ce n’est pas parce qu’Amélie Nothomb utilise le mot « barbe », ô combien cher au prix Virilo, qu’elle peut espérer gagner notre virilité.

Si j’avais su, j’aurai pas cru. Cette année encore : Amélie, à nous deux. J’ose appeler la grande prêtresse des digestions difficiles par son prénom depuis que ma mère  m’a prouvée par A + B version preuves généalogiques que nous étions cousines éloignées.

J’ai été tentée de copier-coller ici même ma critique de l’année dernière tant la recette, comme celle du big mac, demeure identique.

J’avais lu à vitesse supersonique Tuer le père debout dans la Fnac des Ternes, vérifiant du coin de l’œil qu’un vigile n’allait pas m’empoigner pour m’obliger à payer ce roman que je lisais impunément sous les yeux des caméras. Cette année, je demande pardon à la Fnac des Halles.

Règle#1 : Quand l’auteur est plus gros que le titre et pleine couv’, c’est mauvais signe.

Une fois encore, Mademoiselle Nothomb se saisit d’un sujet avec la délicatesse et l’à-propos dont elle est capable, revisitant le conte de Perrault sous l’angle des affres de la colocation. La jeune Saturnine et son hôte, messire Elmirio, devisent de pages en pages en engloutissant des bouteilles de Dom Pérignon, dans une atmosphère il faut le dire assez réussie de luxe, cruauté et petits-déjeuners au lit.

Une conversation spirituelle et enlevée pour un dénouement décevant qui, une fois de plus, donne l’impression au lecteur que l’auteur ne s’atèle plus qu’à produire des romans-nouvelles certes agréables à lire, mais qui ont oublié toute notion d’envergure.

Amélie Nothomb, ou l’histoire du chef pâtissier qui fabriquait uniquement des cookies nature alors qu’il maîtrisait parfaitement la recette de ceux au chocolat et noix de pécan. Frustrant.

5 Réponses to “Barbe Bleue, de Amélie Nothomb”

  1. michel 22 septembre 2012 à 10 h 30 min #

    Ah mes petits chats poilus… vous censurez les commentaires…
    Vous êtes de bien drôles de petits personnages…
    à batifoler en vous moquant des uns et des autres, sans accepter qu’en échange, on vous chatouille les poils du cul…
    Comment La Bruyère appelait ce genre de caractère déjà ?
    M.

    • Stéph L. 22 septembre 2012 à 11 h 08 min #

      Mais quel acharnement Michel, ça vire à l’obsession!
      Le jour où tu développeras un argument sur un des livres évoqués, nous te publierons.
      En attendant, on préfère te laisser chatouiller ton petit cul de troll dans ton coin.

      • knorr 22 septembre 2012 à 15 h 34 min #

        mais est-ce un troll à barbe ?

    • Prix Virilo 22 septembre 2012 à 17 h 17 min #

      Michel et non Mich’,
      Je me suis fendu d’une réponse polie, précise et informative à vos questions sur votre mail (Houellebecq79). Nous avons « censuré » vos derniers commentaires car nous sommes méchants, mais aussi car nous tenons à ce que les commentaires sous une critique corresponde à la critique en question et non à des informations générales. Pour cela nous avons le mail. C’est finalement un système qui marche assez bien et compris par tous nos correspondants, à part vous semble-t-il. Le revers du génie sûrement.
      Dans mon mail, je vous proposais de nous envoyer vos critiques si vous pensez que nos opinions sont mauvaises, ou que nous ratons certains livres… Nous les publierons si elles nous semblent proposer un point de vue intéressant.
      Je réédite ma proposition. Je passe sur votre invocation maladroite de nos scrotums. Vous avouerez que c’est déjà pas mal.

      A vous de voir si vous souhaitez rester un troll.

      Philippe

      • Lucie 5 octobre 2012 à 8 h 27 min #

        Le Virilo, « et si la vraie classe c’était de vouvoyer les trolls » ?

        Je dis bravo

Laisser un commentaire